La répétition espacée est basée sur la courbe de l’oubli, et sur le fait qu’il y a un moment idéal pour réviser ce que l’on a appris. Les premières recherches sur la répétition espacée remontent au XIXe siècle. Hermann Ebbinghaus (1885) découvre que sans répétition la probabilité de se rappeler une information diminue plus vite.
Les informations apprises, vite oubliées…
En une journée, nous oublions la moitié de l’information apprise. Après deux jours, nous en avons oublié 80 %, pour n’en conserver que quelques traces au bout d’une semaine. En revanche, si on répète quelques instants après la leçon, la courbe s’aplatit. Une répétition après quelques heures rattrape la trace mémoire juste avant qu’elle ne disparaisse. Ensuite, une révision serait la bienvenue le lendemain, puis après deux jours, après quatre, après sept jours, etc.
Espacer les révisions
Si l’on révise trop tard, on risque d’oublier. Le bon moment pour réviser est le moment où l’on est sur le point d’oublier. Il est difficile de prévoir le moment où l’on oubliera la notion, mais le fait d’espacer les répétitions permet de gagner du temps tout en restant efficace.
C’est à travers la répétition que les traces en mémoire courte sont converties en mémoire longue (renforcement des connexions synaptiques et création de nouveaux synapses et donc synthèse de nouvelles protéines). Cette technique d’apprentissage a été théorisée et mise au point dans les années 1970 par Sebastian Leitner.
De nombreuses études et formules tentent de démontrer la loi d’oubli.
Exemple de formule :
L’importance de l’intervalle entre deux révisions est démontrée par de nombreuses expériences. Des scientifiques tentent encore de trouver l’algorithme qui permettrait de savoir à quel moment précis il est pertinent de réviser.
Pour en savoir plus sur la loi d’oubli et les différentes formules, vous pouvez consulter cet article : La loi d’oubli
Pour en savoir plus : La courbe de l’oubli / Ebbinghaus
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