À l’ère du digital learning, les formations en ligne sont pléthoriques. Mais il n’est pas toujours facile de se motiver seul devant son écran pour apprendre. On peut alors avoir tendance à penser qu’il est plus motivant d’apprendre en groupe. Pas forcément. Apprendre en groupe présente certes un intérêt en termes d’émulation, mais bien souvent la mémorisation n’est pas au rendez-vous. Alors, on fait comment pour apprendre seul, efficacement ?
Apprendre seul, le manque de motivation au rendez-vous
Pour les entreprises, le digital learning permet d’optimiser leur investissement dans la formation. Il développe des expériences innovantes et crée un écosystème d’apprentissage qui contribue à leurs performances. Apprenant et formateur deviennent tous deux acteurs de la réussite de la formation. Mais l’apprenant face à son écran peut souvent éprouver une baisse d’attention et un manque de motivation. Les données d’utilisation des MOOC, les cours en lignes, révèlent des taux d’abandon récurrents de la part des apprenants.
Par exemple, des études réalisées par des leaders du secteur de l’éducation en ligne ont montré que les utilisateurs des MOOC affichaient un faible taux de rétention moyen, de l’ordre de 5 à 10 %. D’autres enquêtes indiquent que la moitié des apprenants n’ont pas l’impression d’avoir acquis les savoirs qu’ils espéraient trouver en suivant les MOOC (Harvard Business Review).
Face à ces obstacles, les acteurs du secteur tentent de trouver de nouvelles solutions : les formateurs peuvent monter des équipes de travail où l’apprentissage se fait de façon collaborative et sociale. Les formations qui l’introduisent ont tendance à être plus dynamiques, plus participatives et à l’écoute des apprenants.
Le social learning : apprendre seul, mais de façon collaborative
Plusieurs études, comme celle de Richard J. Light, de la Harvard Graduate School of Education, ont montré que l’un des facteurs clés de réussite des étudiants à l’université résidait dans leur capacité à former des groupes d’apprentissage. Chaque étudiant se place ainsi en position de partager ses connaissances avec le groupe tout en multipliant les opportunités d’enrichir son savoir.
La simple présence des autres, notait Albert Bandura, un chercheur en pédagogie, permet d’améliorer ses propres performances. Mutualiser connaissances et compétences, échanger tous ensemble sont donc de bons leviers d’apprentissage, mais aussi des sources d’émulation : les membres du groupe sont poussés vers le haut, pour améliorer sans cesse leurs performances.
Avec le social learning, l’apprenant devant son écran peut apprendre à travailler avec ses pairs pour construire avec eux des savoirs, des pratiques et des compétences. Il peut partager du contenu, donner son avis, interagir avec ses tuteurs et des experts, via des outils collaboratifs ou des réseaux sociaux d’entreprises. Le social learning peut aussi créer des communautés de pratiques ou d’intérêts, qui sont autant de moyens de démultiplier les interactions sociales.
L’adaptive learning, quand apprendre seul devient possible
Avantage principal de l’adaptive learning : il répond aux besoins individuels de chaque apprenant tout au long du processus d’apprentissage. Une démarche impossible aux formateurs, qui ne peuvent pas adapter le contenu de leurs enseignements à chaque apprenant.
D’où l’intérêt du recours à l’intelligence artificielle : plutôt que d’imposer un programme unique à tous, l’adaptive learning conçoit des parcours personnalisés dans l’apprentissage. Ce faisant, il offre une garantie de motivation pour l’apprenant.
La gamification est une autre brique possible à mettre en place dans le processus d’apprentissage dès lors qu’il est couplé à l’adaptive learning. Appliquée à la formation professionnelle, elle gagne du terrain et permet de proposer une façon d’apprendre plus ludique. Reprenant les ressorts propres aux jeux vidéo (niveaux, statuts, comptes à rebours, récompenses et bonus), elle transforme la contrainte de la formation en activité excitante et distrayante. L’engagement et la motivation deviennent instinctifs, les apprenants n’ont plus l’impression de s’ennuyer ni de perdre leur temps. Mieux : ils y prennent du plaisir, ce qui contribue à mieux retenir le contenu de la formation. L’adaptive learning peut ainsi intégrer dans ses parcours cette dimension de jeu qui accroît la motivation.
Le moteur d’Ancrage Mémoriel® de Woonoz est conçu pour allier l’adaptive learning, essentiel à la formation d’aujourd’hui, aux neurosciences. Plus que jamais ces dernières années, les sciences cognitives ont en effet apporté la possibilité de mettre en place des formations favorisant une rétention profonde et une mémorisation de l’information. Cela passe notamment par une personnalisation des rythmes de répétition des séquences et modules, qui donne à chaque apprenant l’opportunité d’apprendre selon son propre niveau et son propre tempo.
Du côté du formateur
L’enjeu est de faire monter en compétences les collaborateurs dans des domaines stratégiques. Pour que la formation soit efficace, elle doit certes avoir une dimension sociale, être accompagnée et cadrée. Elle peut ainsi faire appel à des ressorts du social learning pour améliorer la motivation des apprenants. Toutefois, pour permettre de retenir les savoirs de façon profonde et dans la durée, apprendre seul demeure la solution si et seulement si le contenu de la formation est adapté au niveau et aux besoins (rythme, méthode…) d’apprentissage de chacun, seule garantie de la motivation de l’apprenant.
A lire aussi :